Qui suis-je ?
Je ne vais pas vous donner la même réponse qu’un moine,
Bodhidharma, du moyen âge donna à la question « Qui es-tu ? » à l’empereur. En
effet, « je ne sais pas » sera guère satisfaisant, bien que ce premier donna
une réponse exacte, mais peut-être un peu trop approfondie.
Et pourtant, il y a un brin de vérité dans cette réponse qui
a un certain rapport avec les écrits sur le temple de Delphes, attribué par
Platon à Socrate : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras le monde et les
Dieux…. »
Durant nos méditations, nous ne tutoierons peut-être pas les
dieux, mais elles contribueront fortement à nous connaître nous-mêmes (lien),
résultat que peu de gens sont en mesure d’afficher.
Quant à moi, je suis comme nombre de pratiquants de la méditation, passé par le bouddhisme, dont les premières 15 années de la tradition tibétaine (pour les connaisseurs : Gelugpa et Kagyu), ensuite Vipassana (dont un extrait sert de tronc pour la méditation Pleine Conscience "MBSR") – Thich Naht Hanh, avant d’intégrer le Zen et de finalement confirmer ma première ordination dans le Zen par celle du moine en 2015.
Rakusu – vêtement porté par le moine Zen. Ici le mien.
Un chemin qui a connu de multiples séjours, parfois de
longue durée, dans des centres et monastères tibétains ou zen en France comme
en Inde. Un peu à l’instar de l’alchimiste qui, au bout de ses périples,
constata que ce qu’il cherchait était en réalité en lui-même. Ici, je dois
ajouter que souvent aussi, le chemin – très formateur – fait partie du
but………..Il nous faut déjà le savoir et qu'on nous montre un des chemins vers
nous-mêmes. Chemin dont on ne peut que nous parler, car chacun doit le parcourir
lui-même - bien sûr....
Où commence-t-il ? On entend souvent la réponse: "Sous notre pied". Elle fait sourire, mais après réflexion, on constate que c'est bien ça...
En tous cas, les séjours ont toujours été riches et je ne
les regrette sûrement pas…bien au contraire, je les continue. Nous n’avons
jamais fini d’apprendre, n’est-ce pas ? Souvent aussi, j'ai le plaisir de
croiser des personnes avec qui je partage les mêmes souvenirs, parfois même je
les ai déjà rencontrées ici ou ailleurs. Un cercle, une communauté, une sangha
qui dépasse largement un lieu, une école/tradition, un pays, ….
Des études (très) « tardives » en psychologie (faculté de
Toulouse) complètent l’ensemble et me sont souvent très utiles dans certaines
sessions, telles que celles où nous abordons les émotions, les pensées, les
angoisses, les déprimes, mais aussi les névroses, voire les psychoses (lien).
La méditation asiatique (bouddhiste, hindouiste, taoïste), voire soufie,
confirme souvent la psychologie occidentale, quant à elle plus sobre,
empirique, se limitant aux aspects intellectuels, pathologiques. Un point, presque
un départ pour l’introspection méditative qui est d’un caractère plus
« intuitif », mais dont la base demande effectivement quelques
connaissances. Ainsi, il est fortement déconseillé de commencer la méditation
tout seul(e) - voir contre-indications.
Je vous rassure, en attirant votre attention sur le fait que la méditation proposée est entièrement laïque, bien que basée sur des techniques ancestrales asiatiques qui ont fait leurs preuves. Nul besoin de se concentrer sur une statue du Bouddha, de Krishna ou je ne sais encore…. Vous pouvez faire comme moi la première fois et prendre une orange (qui, un jour d’été en 1997 en Bourgogne, était le dessert).
Ainsi, je vous invite volontiers à nous asseoir ensemble, si vous le souhaitez.